ayé on est rentré !
merci d'avoir pensé à nous!
on s'est régalé : lagon, randos à gogo, volcan en erruption, baleine à bosse au bord de la côte, bref le pied.
La course ?
Un régal :
En premier,17 bornes de routes forestières (style plo de cambre en plus roulant

) que je cours sans râler. pour de vrai. Phil est bluffé. moi j'ai les jambes, j'en profite.
puis on ascensionne à la queue leu-leu le volcan. il fait froid. Mais la récompense est nous attend au sommet : vue sur les coulées de lave by night. Grandiose.
on s'assois au bord de l'enclos pour admirer le paysage mais pas trop quand même : 5°c + le vent, en petit short ça caille ...
les réunionais,eux, sont en long, du bonnet aux gants en passant par le collant et l'écharpe. C'est là qu'on se dit q'une assistance sur le parcours n'est pas négligeable.
on doit repartir : à droite toujours la lave orangée et à gauche le couché de lune orangée aussi.
trop beau.
Après on traverse la plaine des sables (extra) puis superbe assension et redescente vers mare à bout. toujours en forme, surtout avec le jour et donc beaucoup moins froid.
petite difficulté pour moi pour manger les sandwichs jambon-fromage "congelés" qui remplissent nos sacs. je prends 2 abricots secs.
mais bon... Phil, lui, n'a pas ce problème et mange toute les heures. il se régale au ravito de mare à bout : poulet boucané et pâtes. je me force à manger 4 pâtes.
on reparts tranquille : traversée de la forêt de bélouve avec un itinéraire bis trés "valloné" pour pas prendre les 11 kms de route prévue descendante. Section plus longue mais de toute beauté.
je me découvre des jambes de gazelle. je gambade comme qui rigole. Phil toujours là, me rattrappe dans les descentes.
ouf on arrive à hellbourg. j'ai 3 euros dans mon short : on est venu là la semaine d'avant et on a trouvé un petit café péi extra. je m'était dit alors : quand j'arriverai là, j'irai prendre mon café.sans blague, c'était mon plan de course.
j'aurais mieux fait de le suivre:suspect:
Bref, je le suis pas et on file au ravito.
Et là, la boulette

un stand rempli de supradine effervescent, allignés comme des tékilas paff. ça bouillone dans tous les gobelets.
J'ai jamais vu ça et je m'extasie devant ce truc de fous. j'ai les crocs et envie d'orangina ( marre du coca à l'eau de mon camel )
je prend la supradine cul sec (sans rien manger avant bien sûr

)en disant : "ça peut pas me faire de mal"
Erreur !!! après 70 bornes et une alimentation pénible sans doute à cause du froid de la première partie, ça me crame l'estomac

et ça m'a pas laché ensuite.
d'habitude ça repart en gérant et là non.
donc l'ascention du cap anglais, très belle, se tranforme en supplice.en hypo bien sûr car rien ne passe.
il pleut et quand je m'arrête (toute les minutes

) je géle. puis vers le piton des neiges c'est moins raide et donc ça va plus ou moins. mais toujours impossible de manger. je décide d'arréter étant donné qu'après c'est Mafate de jour donc avec la chaleur et sans possibilité d'en sortir autrement qu'à pattes ou par l'hélico.
mais le truc c'est que c'est pas possible.
aucun accès route.il faut descendre jusqu'à Cilaos en continuant la course par "les blocs" nom du sentier qui porte bien son nom hé hé hé.
on met un temps certain pour descendre. je brâme comme un âne. gerboulade bien comme il faut et toujours rien qui passe. même l'eau + coca. on arrive enfin à la fin du sentier (interminable, glissant et... beau si on reste honnête). on croit que c'est Cilaos et puis non : encore 3.6kms de ROUTE.
le stade enfin.
on arréte là. Phil ne continue pas : il est content d'avoir fait 90kms sans entraînement. Il peut !!!
Le lendemain : les jambes en pleine forme mais l'estomac toujours bléssé malgrè la nuit de repos.
il m'a fallu 2 jours pour pouvoir m'alimenter à nouveau
en conclusion : l'alimentation, c'est vraiment la base de tout
comme "couvre toi, prends pas froid"
on le sait tous et pourtant...
en conclusion 2 : j'ai dis que c'était fini les conn..., que là c'était quand même un trop gros morceau et tout ce qu'on peut dire quand on finit ou pas ce genre d'épreuve...
et pourtant en écrivant ces mots, je sens bien qu'une nouvelle graine de folie pourait germer à nouveau.
mais chut...
Phil va finir par me...