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 la transmartinique

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michel vidal

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MessageSujet: la transmartinique   la transmartinique EmptySam 10 Déc - 20:09

Bonjour,


Des nouvelles d'Antoine sur la Transmartinique, 133 km et 5 150 m+. http://martinique.livetrail.net/
Le départ a eu lieu dans le nord de l'île vendredi à 06h01 locales (11h01 pour nous). Antoine a attaqué dès le 4ème km et est resté avec un petit groupe pendant qq km. Il a pris la tête de course rapidement, après le 2ème ravitaillement, et ne l'a plus quittée. Très à l'aise dans les parties techniques montantes et ascendantes, il a beaucoup couru. Il arrive avec plus d'1 heure 1/4 d'avance sur son dauphin, Julien Navarro et 3h sur le 3ème, Christophe Le Saux. Il avait envisagé 18 heures de course, et boucle cette traversée en 18h01. L'enchaînement UTMB, Diagonale des Fous et Transmartinique ne lui aura donc pas posé de problème et cette année 2011 se clôture par une belle performance. Place maintenant à la récupération et au repos hivernal.


A bientôt


Anne GUILLON
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michel vidal

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MessageSujet: récit de la transmartinique   la transmartinique EmptySam 17 Déc - 19:25

La Transmartinique 2011
En dernier ultra pour la saison, la Transmartinique se présentait bien, ne me demandant pas de préparation particulière après le vécu du Grand Raid de la Réunion terminé 4e, et un bon volume encaissé lors de l’UTMB fini 8e. Je me suis surtout appliqué à me reposer 2 jours par semaines depuis fin octobre, pour arriver avec un maximum de fraîcheur. Et il y avait intérêt, car cette course s’est avérée redoutable par bien des aspects. Le genre d’ultra où le choix du matériel prend une grande importance, et je reviendrai sur ce point après le récit proprement dit.
Accueilli à bras ouvert par les organisateurs à la descente de l’avion, je suis vite dans l’ambiance tropicale, chaleur et humidité m’enveloppant d’une douce caresse parfumée. Une pluie forte s’abat aussitôt alors que nous dégustons le pot de bienvenue. La discussion, entre trailers réunis, tourne vite autour de l’évènement qui nous attend, ce qui me permet de comprendre que les conditions de terrain seront délicates. Tous les détails seront abordés lors d’un briefing très professionnel tenu au Lamentin.
Une rapide reconnaissance près du Vauclin, km 83 à 90 effectuée avec Vincent RIVOIRE et Rémy JÉGARD, viendra confirmer que la boue et les racines seront nos compagnons de route.
Le 9 décembre à 06h, c’est le départ, donné après une pesée individuelle effectuée dans le cadre d’une étude sur l’hydratation. Habillé d’un shorty et d’un débardeur, je ne pèse que 51,9 kg ! Le rapport poids puissance sera bon pour le terrain qui m’attend.
C’est parti ! Direction le bord de mer, puis petit tour du pâté de maison avant d’attaquer l’ascension de la Montagne Pelée, 1 400 m + d’un coup. Je fais partie du groupe de tête, constitué de 6 coureurs. Christophe Le Saux trottine régulièrement, alors que je marche derrière lui dans les parties trop raides. Il fait encore assez frais, peut-être 23° et nous avons deux heures devant nous entre 14 et 25° dont il faut profiter pour aller vite. Ma stratégie est là, courir au maximum d’intensité tant que je ne souffre pas de la chaleur, dans les bois ou sous un ciel nuageux, et lever le pied quand le soleil apparaît.
Crédit photo : VNJ SAINTENOY
C’est pourquoi je décide de prendre les commandes au 4e km. Le petit groupe s’étire dans cette forêt technique, à laquelle succède un mono sentier étroit et buissonneux me conduisant jusqu’au sommet. Ça pique sacrément les mollets et les cuisses, comme si des nuées de moustiques s’acharnaient dessus. Mon rythme est soudain coupé net par une marche dressée devant moi, un mur devrais-je dire, d’au moins un mètre de hauteur ! Pas d’appui intermédiaire bien que j’en cherche avec application ! Bon, faut y mettre les deux mains et se hisser de travers. Je m’y prends assez mal, et Julien Navarro revient sur moi à ce moment-là, émergeant d’un brouillard de plus en plus épais cachant à notre vue la vallée qui nous attend 1 000 mètres plus bas.
Nous attaquons ensemble la descente en courant assez vite, mais nous méfiant de quelques dalles glissantes. Ce passage indiqué technique n’est pas grand-chose comparé à la suite…
En 2h02 nous sommes au 15e km, avec 1 600 m+ d’avalés, ce qui est plus rapide que prévu pour moi, mais ça me va au poil.
De Morne Rouge, nous restons sur des pistes encore quelques kilomètres, encombrées de végétation type lianes, plantes urticantes et j’en passe, bref tout ce qu’on n’aimerait pas avoir en salade dans son assiette. Les jambes sont en feu, et j’arrive à soulager cette sensation avec l’eau des rivières que nous traversons à plusieurs reprises. Les organisateurs ont tout prévu, boue pour la peau, et rinçage dans les cours d’eau…
Après Sainte Cécile, km 26, le décor va changer.
Dans une montée, j’invite Julien à marcher, pour contourner en douceur une vache très cornue qui mâchouille nonchalamment, couchée sur le chemin. Vaut mieux pas s’en faire une ennemie, car ce n’est pas avec l’eau de la rivière qu’on soulagera ses piqûres !
En contrebas, j’aperçois Christophe, tandis que nous nous enfonçons dans la forêt. C’est la jungle, avec juste un étroit passage taillé pour nous. Le sol est jonché de racines et de cailloux, les pentes sont très, très abruptes, c’est tout ce que j’aime, youpi !!
Fidèle à son plan de route, Julien ralentit pour ne pas se mettre dans le rouge, me laissant seul en tête. À 24 ans il se connaît déjà bien, et va marquer cette Transmartinique de son empreinte, assurément.
Je me sens super bien. Je reste très concentré sur mes trajectoires, et prends comme un jeu de trouver juste la place aux pieds dans ce dédale d’obstacle, et de continuer à courir dans les descentes infernales, en prenant des appuis fantaisistes sur des troncs d’arbres. Ça passe plutôt bien, aidé par mes Speedtrail aux semelles Vibram® qui accrochent du tonnerre.
Ça grimpe vraiment difficilement, et je commence à manquer d’eau. Le poste du 32e km est plus éloigné que sur le papier, et j’avance doucement à cause du terrain piégeux. J’ai dépassé le panneau du 30e km depuis plus d’une demi heure, ce qui m’inquiète un peu, non pas que je me sois éloigné du circuit puisque le balisage est bien présent, mais parce que je crains d’avoir loupé une bifurcation pour le ravitaillement, ce qui signifierait que je ne trouverais pas d’eau avant Saint Joseph. Mais non, j’entends soudain des voix alors que je n’y croyais plus. Je suis bien soulagé, et prends bien le temps de boire coca et eau, me souvenant des conseils de Jean-Claude BANFI qui me coache depuis le début de cette saison.
Les pleins effectués, je repars cette fois vers la trace des Jésuites. Un monument ! Je n’ai jamais couru dans un tel sentier, spécialement préparé pour notre passage à coup de coupe-coupe. Moi qui aime le sauvage, je suis servi ! Il n’y a souvent pas assez de place pour poser le pied entre les racines. Dans ce cas, je préfère sauter et atterrir où je peux. Cela fait prendre de la vitesse, m’obligeant à me plaquer contre les arbustes pour repartir plus doucement. C’est un vrai jeu d’équilibriste.
J’arrive à Saint Joseph, km 45,5 en 6h45’, et me prête aux tests médicaux, pesée, tension, taux de sucre. Je récupère mon sac coureur transporté jusqu’ici par l’organisation, et y prends ma pochette de ravitaillement perso, poudre énergétique GO2 , et barres salées idéales par cette chaleur. Pour le reste, les bananes locales me vont à merveille.
C’est reparti, pour une succession de pistes boueuses, bananeraies, champs de cannes… Il ne fait pas trop chaud finalement, le ciel s’obscurcissant d’heure en heure. Passé le Lamentin, 3 400 m+ sont déjà derrière moi, ce qui signifie qu’il ne me reste plus que 1 800 m+ sur les 70 km à venir. Mais je sais que ce ne sera pas une promenade de santé. Les pistes sont couvertes d’herbes qui masquent des nappes de boue. Je m’enfonce régulièrement, tout en maintenant une bonne cadence, m’interdisant de marcher. Rester sur cette dynamique me motive, et me met à l’abri d’un éventuel retour de coureur. Je croise régulièrement un membre de l’organisation. Ça fait plaisir d’être un peu encouragé, moi qui suis souvent accompagné par ma famille et des amis. Je pense à ceux qui suivent mon évolution sur le net, et cette source d’énergie est intarissable.
L’orage gronde, et je reçois des gouttes, tout en étant en plein soleil dans un champ de cannes. Le chemin semble passé au girobroyeur. Je cours sur les cannes broyées, je m’enfonce tantôt dans l’eau saumâtre, tantôt dans la boue, mais je soutiens le rythme malgré tout. Les km défilent, et je finis par atteindre une route bétonnée dont le pourcentage est impressionnant. Je suis contraint à marcher. J’en profite pour regarder les jardins des maisons. Quelle végétation exubérante ! J’aperçois des fruits d’arbre à pain, gros et bien mûrs. Cette sorte d’énorme pomme de terre est un bon féculent…
Aurais-je faim ? Pas vraiment, et tant mieux, ce ne serait pas bon signe. Le sommet atteint par alternance de marche et de course, je bascule vers le François.
Au François, km 75, j’ai enfin un temps d’écart, 30 minutes, avec mon 1er poursuivant. C’est bien, mais je ne dois pas me relâcher, car le dernier marathon sur sable et mangrove peut être le théâtre de bien des changements. Je me concentre surtout sur le balisage. Jusqu’ici, rien à dire, hormis qu’il est parfait.
Je file vers le Vauclin, et j’ai hâte de retrouver la partie réalisée en reco avant course. Retrouver des repères est toujours rassurant. Une succession de routes bétonnées m’y conduit, toujours dans des pourcentages de fou. Enfin, j’arrive à « la Montagne », pour attaquer le chemin de croix. Il s’agit de grimper sur 200 m de dénivelé, sur un sol assez glissant, en pleine forêt, et de redescendre dans la boue. J’allume ma frontale pour l’occasion, il est 17h45’, je cours depuis près de 12h.
La descente se passe très bien, tout en courant, sans jamais me retrouver sur les fesses, ce qui sera mission impossible pour ceux qui passeront après quelques dizaines de coureurs. Jusque là, j’ai résisté à tout, et voilà que je me prends une belle gamelle au bout d’une longue glissade sur la route mouillée. Le bas-côté étant en dévers, et regardant en l’air à la recherche des balises, je n’ai rien vu venir. Pas de bobo, je repars donc, et je traverse une nouvelle bananeraie. Les régimes sont tous emballés dans de gros sacs en plastique bleu et transparents. Le sol est gorgé d’une eau gavée de produits phytosanitaires, ce qui me conduit à zigzaguer pour éviter les flaques et m’éclabousser. Moi qui ai suivi des études d’arboriculture, je sais combien ces produits sont hautement toxiques quoiqu’on en dise. J’atteins enfin le stade du Vauclin, km 90,5, en 12h48’. Ça fait du bien de retrouver un groupe de bénévoles. Je discute un peu avec eux tout en organisant mon ravitaillement et en changeant chaussures et chaussettes. Quel plaisir de retrouver des pieds secs !
C’est le dernier round, un gros marathon, 42,5 km sur le bord de mer. J’ai l’impression de commencer une nouvelle course, fatigué bien sûr, mais sur un terrain différent. On va voir si les séances au seuil organisées par Jean-Claude seront encore efficaces à ce stade de la course. Les premières sensations sont extra, le parcours est plat et encore sec… J’ai bien fait d’en profiter cinq minutes car me voilà de nouveau à m’enfoncer dans les herbes humides, puis dans l’eau et la boue, zut !!
Rien à faire, pas moyen de courir au sec sur ce raid ! Étant parti du ravitaillement en apprenant que je possédais 50’ d’avance sur le 2e , Julien NAVARRO, je ne ressens pas de pression particulière. Je veux juste rester très attentif au balisage pour ne pas tout gâcher par une erreur d’orientation. Mais les bandes rétro réfléchissantes qui jalonnent le parcours se voient de très loin, et me rassurent.
Je monte à présent vers des éoliennes, dernière petite bosse avant de dérouler la foulée pendant 4 heures. J’entends la mer, et je la vois enfin qui scintille de mille feux sous une quasi pleine lune. Le spectacle est aussi saisissant qu’imprévu pour moi. Je cours sur la première plage, rencontrant un sable dur, agréable, sur lequel viennent mourir en douceur les vaguelettes. Je mets un coup de phare plein pot avec ma frontale, pour faire briller à plusieurs centaines de mètres une balise, puis je coupe ma frontale pour courir sous les rayons lunaires. C’est reposant. Je suis davantage attentif aux bruits qui m’entourent, celui des vagues, des grenouilles cachées dans la mangrove, des insectes nocturnes, et aussi celui de mes pas, légers. J’alterne régulièrement avec et sans frontale. À ce petit jeu, j’ai adopté une allure décontractée et efficace. J’évite parfois de justesse des crabes qui traversent en vitesse.
Cap Chevalier est le dernier gros ravitaillement. Un bon accueil m’incite à rester deux-trois minutes pour échanger sur cette journée folle. Je mange une banane entière, il reste quand même 19 km.
La partie suivante est belle, même de nuit, et je préfère d’ailleurs la relative fraîcheur de cette heure que la fournaise du jour sur le sable. Je traverse une zone humide en empruntant des passerelles en bois. Ça me rappelle le principe de l’aménagement de la tourbière dans le Caroux. Encore un peu de mangrove, puis je serpente sur un espace minéral dégagé de toute végétation. La roche brille sous la lune. De nouveau une zone humide, cette fois sans passerelle, histoire de ne pas oublier que je suis sur la Transmartinique 2011, puis je retrouve le sable en alternance avec la mangrove.
Un dernier point d’eau m’indique qu’il ne me reste plus que 7,5 km. Vu l’heure, je devrais arriver juste à minuit. Sur le sentier boisé, j’entends soudain des voix, puis je reconnais des membres de l’organisation venus à ma rencontre. Je suis tout près. Ils m’accompagnent pour rejoindre leurs quads garés plus loin, puis, lorsque je sors sur la route de Sainte Anne, ils m’escortent jusqu’au bout.
Le dernier kilomètre n’est pas simple. Encore une route qui grimpe bien fort, c’est la marque du pays ! Je jette un dernier regard à la baie de Sainte Anne où de nombreux bateaux sont au mouillage, puis je descends sur le front de mer pour les derniers mètres, entouré d’un groupe de percussionnistes. Quelle joie d’en finir ! Il est minuit passé d’une minute, et mes Speedtrail ne se sont pas transformées en citrouille ! C’était juste.
Je savoure cet instant. J’ai tenu bon jusqu’au bout, sans coup de moins bien. J’ai parfois trouvé des parties longues par leur difficulté, mais s’en jamais languir d’arriver, car il y avait toujours quelque chose de beau à regarder. Cette victoire conclut une saison bien remplie, et il me faudra rester sage quelques semaines pour donner un peu de repos à mon corps. Dans l’immédiat, les bénévoles s’occupent de moi, et je suis bientôt porté par un danseur pour cinq minutes de danse sur ses épaules, au son de la musique de carnaval. Ce spectacle insolite sur ce rythme endiablé résume bien la journée passée sur cette île à la végétation explosive, et la gentillesse de l’accueil.
Je reviendrai sans aucun doute.

Comme je le précisais dans le récit, le choix du matériel était déterminant pour la réussite de cette Transmartinique 2011.
J’ai opté pour la SPEEDTRAIL de Lafuma®, pour plusieurs raisons :
1) Sa légèreté m’a permis d’être en sensation au plus proche du terrain, de rester maître de mes mouvements, ce qui était important pour placer les pieds au plus juste entre les racines, ou pour prendre des appuis furtifs sur des rochers par exemple.
2) Une des rares chaussures à posséder une telle accroche sur la terre mouillée. C’était donc en toute sécurité que je pouvais me laisser entraîner dans les pentes de la jungle humide, en veillant toutefois à éviter de poser le pied directement sur des racines traçantes. J’ai grandement tiré partie de cet atout.
3) Le fin mesh qui la recouvre m’a beaucoup aidé pour évacuer l’eau en vitesse, notamment lors des nombreuses traversées de rivières et les flaques dans les champs de cannes.
4) Enfin sa souplesse est accompagnée d’un bon dynamisme, qui m’ont été précieux pour le marathon final très roulant, et pour les parties de route.
Une chaussure qui a déjà fait ses preuves en m’accompagnant jusqu’à la 2e place du GRR 2010 et la 4e cette année.
J’ai choisi de courir avec le sac Ultra trail 3 :
Sa légèreté et son confort le font oublier. Muni de deux porte- bidons, ou d’une poche à eau, il permet de faire son choix en fonction de l’épreuve. Pour la Transmartinique, j’ai opté pour les bidons, prenant en considération le gain de temps sur les 15 points d’eau du parcours. Avec sa poche dorsale de 3 litres, j’avais largement assez de place pour caser le matériel obligatoire (sachant qu’à l’UTMB® tout rentrait également).
Mais ce que je souhaitais le plus, c’était d’avoir un sac me permettant de tout avoir sous la main, sans jamais devoir l’ôter de mon dos. Idéalement pourvu de poches zippées sur les bretelles pour y ranger 3 barres, 3 gels et une banane entière par exemple, et d’un filet accessible derrière en partie basse pour y ranger deux fioles de poudre énergétique et la lampe frontale, le sac Ultra trail 3 répondait à mes attentes.
Au final, il n’y a plus qu’à prendre plaisir à courir tout en profitant du paysage.
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