You you !
ça y est on est rentré, après ce dimanche de
, ça fait du bien d'être à la maison.
Alors pour résumer :
Mon
Philippe, que j'ai vu arrivé, s'est éclaté sur son parcours : bonnes jambes et bonnes sensations. Il met 6 heures 9 sous la pluie, la neige, le vent,le brouillard, la bouillaque... Pas besoin d'aller en thalasso, la-bas c'est à l'oeil!!! La boue de là-bas, c'est de la vraie argile, qui dégouline et qui colle bien.
Ensuite nous avons vu arrivé
Philippe Pratviel en env 10h 30. Il est 33ème du 73 bornes. Je lui dis : "bravo Philippe! Tu t'es régalé ?" Il me regarde circonspect, il réfléchit 1 seconde et il me répond : "Non, pas du tout". En tout cas, il a pour moi tout d'un as...
On n'a pas vu arrivé
Brigitte, son épouse, mais elle finit ses 40kms en 7h 13min. BRAVO!!!!!!!!!!
Et puis on a attendu, attendu, attendu encore et toujours, avec toute la famille Bossu. En tant que parents de 2 charmantes teignes incapables de tenir en place, nous avons été une nouvelle fois bluffé par Amélie, Eline, Ninon et Rémi, levés depuis 1 h du matin pour accompagner papa (à sa course de
) et pourtant toujours zen(s) malgré le froid, la pluie et l'attente aux ravitos et à l'arrivée.
Bref,
Eric Bossu finit par arriver en 12h 18 (de mémoire), fatigué et violet. Il nous dit qu'il regrette "de ne pas avoir pu relancer sur les parties plates et dans les descentes " . Tu m'étonnes !
Il nous dit aussi que "Philippe (raynaud) m'avait prévenu" (il nous avait tous prévenu!!!)
et que "même dans ses prévisions les plus pessimistes, jamais il (Eric) ne pensait dépasser les 12h de courses".
Sachez que le premier, Bruni (qui gagne une nouvelle fois cette course), a mis 3 /4 d'heure de plus que le temps prévu par l'organisation.
Eric s'est donc un peu planté dans ses estimations mais qu'il se console : ce n'était pas le seul ! Il est inquiet pour David qui n'est pas encore là
On pense qu'il n'est pas loin : sur les ravitos il est toujours à env. 5 min de lui. Alors on attend. Toujours sous la pluie.
Bon, maintenant Amélie a les pieds trempés à force de vouloir faire comme papa : elle pattauge depuis près de 2h dans les flaques. Rémi fait toujours le guet. Après de nombreuses fausses alertes,
David est là, en haut de la dernière terrible descente : un toboggan de bouillaque. Il prend son temps pour en venir à bout. Je me demande si c'est à cause de son k-way blanc qu'il a décidé de ne pas salir. Il fait des petits pas, il plante ses batons avec délicatesse, il s'applique à faire de nombreux virages et réfléchit à toutes ses trajectoires... Mon philippe a fait un tout droit à cet endroit(pour la dernière, pas de chichi) et il s'est galté devant une petite foule postée-là, sous la pluie, acclamant chaque gamelle d'un "olé" enthousiaste...
Au bout d'un certain temps, David est enfin en bas. Il ne court pas. On ne peut pas dire qu'il marche. En fait, il avance un pied puis l'autre, agard et congelé. Nous l'attendons en haut des dernières marches, placées là de façon assez mesquine.
David voit Anne et Valentine. Il nous voit : "C'était horrrrriiiibbble..."
Je vous jure qu'il a dit ça avant que je ne le lui souffle. "horrible" c'est
mon mot et après ce W-E
, je risque de l'employer beaucoup.
David s'arrête, et là, on lui dit que l'arrivée c'est pas là mais 3 métres plus loin.
Il nous dit "d'accord" et recommence à avancer un pied et puis l'autre. Anne et valentine l'accompagnent dans cet ultime périple.
Son temps ? Env. 12h 40 mais quand on aime on compte pas.
Il a souffert au pli de l'aine, suite à un mauvais appui dans une descente, à partir du 12 ème kms. Il a eu très froid. Et puis il a aussi soutenu un gars qui se sentait mal sur une crête pour le conduire à un poste de secours... Trop fort.
Et enfin il est rentré. Et ça, ça vaut tous les
.
On peut retenir aussi qu'il a dit : "Lavelanet, c'est fini".
Quand à moi, je peux dire que j'ai appris beaucoup sur cette course et ce serait trop long d'en parler ici.
En résumé: j'ai atteint le 2nd ravito en 5h 40. je suis repartie et puis j'ai remis le cervo sur "on" : étant donné que j'ai mis prés de 6h pour faire 32 bornes, étant donné que je ne cours plus depuis le 20ème kilo, because mal au genou (entre autre), étant donné que j'ai l'arrière train trempé et glacé, les doigts congelés (ma chauferette s'était déjà activée en secret dans mon sac lors d'une sortie et donc m'était d'aucun secours) et qu'il pleut ici et qu'il neige là où je vais, que j'ai déjà fait ma petite hypo à cause du froid etde la neige que j'ai pris sur le cornet lors de ma dernière montée... (quand j'ai froid, je grille beaucoup de calories pour me réchauffer alors si en plus il faut courrir...)
Combien me faudra-t-il de temps pour atteidre le prochain ravito ?
Alors j'ai arrété de marché, j'ai sorti mon plan de course, j'ai eu confirmation que cela allait être plus que
...
Je suis repartie dans l'autre sens et j'ai rendu mon dossard 34 au bout de 6h de course.
Voili voulou.
En conclusion :
Crossounet a vécu une course
.
Nous
Mais, ce qui ne tue pas rend plus fort.
Qu'est-ce qu'on est devenu fort !!!